Après avoir lu cet article de Korben, j’ai eu l’idée de fabriquer ma propre “mixette” pour gérer le volume audio des différentes applications en cours d’exécution.

L’idée est simple : des potentiomètres analogiques qu’on branche à un microcontrôleur (Arduino), lesquels envoient des valeurs numériques pour ajuster le son logiciel côté PC. Ce qui est intéressant ici, c’est qu’on fait ce qui se passe habituellement dans le monde de l’audio, où on cherche à capturer un signal analogique pour le transformer en numérique.

Là, je redonne une forme physique à ce qui n’était qu’un slider à cliquer (avec la précision limitée d’une souris) dans un coin d’interface. Et ça change tout.

Bref, avec un peu de temps et l’aide de ma fidèle graveuse laser, j’ai découpé une planchette de bois aux bonnes dimensions.

Pour le montage de l’Arduino et les branchements, tout est détaillé ici. J’ai sorti le fer à souder et hop, un peu de magie électronique plus tard.

J’ai tout assemblé dans un joli boîtier, et le tour est joué.

analogique vs numérique

Ce projet m’a vraiment plu parce qu’il illustre bien une zone de friction entre l’analogique et le numérique.

Le numérique permet la souplesse : on change les applis pilotées en éditant un fichier config.yaml, on intègre Chrome, Spotify ou Slack à la volée, on télécharge le code source, on adapte. Tout est scriptable, modulable, sauvegardable.

L’analogique, lui, ramène le toucher. Le feedback. On bouge un vrai bouton, pas une souris sur un curseur. Il y a une présence, un lien presque instinctif entre l’intention et l’action.

Et c’est là que réside tout l’intérêt du projet : créer un pont entre ces deux mondes, avec une simplicité déconcertante.

Je l’utilise tous les jours en télétravail. Une appli qui hurle ? Je baisse le potard. Une réunion sur Meet ? Je monte le micro. Pas besoin de jongler entre fenêtres. C’est rapide, efficace, presque invisible. Et surtout : fait maison.

Ce n’est pas un gadget. C’est une extension de mon environnement numérique, rendue tangible. Adopté !